Un péché si mignon

ecrim-un-peche-si-mignon_2007.jpegIl est là, sous mes yeux, l’eau m’en vient à la bouche. Sa teinte chaleureuse et sa texture, tant au regard qu’au goût (imaginé), font de l’œil à mes papilles. Pour les faire patienter, j’admire le contenant lié au passé. Ma grand-mère utilisait ce type de récipients pour y enfermer ses conserves, veillant à en expulser l’air afin que le goût ne soit pas altéré. Pas de date limite à l’époque. Ce flacon, de forme hexagonale, est conçu pour une bonne prise en main. Un inconvénient cependant, comment récupérer la matière nichée dans les angles. Cette fois, je n’y tiens plus, la première bouchée a passé le mot aux autres. Après avoir dégusté les deux noisettes enrobées de sucre, déposées au sommet, la saveur pralinée se répand dans ma bouche, d’une douceur indicible, suivie de très près par celle chocolatée, tout aussi envoûtante. Les goûts subtils naviguent entre mon palais et mon cerveau. J’ai une pensée bienheureuse pour le pâtissier qui a créé et réalisé ce dessert. Il est allé jusqu’à déposer le pot sur une petite assiette, au décor assorti quant à la teinte. Son amour pour le produit ne fait aucun doute. Plus je creuse avec la cuillère, plus mes papilles font les folles. Je dois les dompter, les raisonner, les distraire, car elles n’ont pas idée du résultat qui en découlera.
Ah ! Dieu chocolat, comment te résister si ce n’est en pensant à l’été ou à mon porte-monnaie !

Betty
26.04.2015