La féérie des quais

Nombreuses sont les essences venant du monde entier. Mon cœur bat à la vue de l’un des plus anciens arbres des quais. Touché par lui, je m’en suis donc offert un. Oh, tout petit, tout modeste, mais en quatre ans, il m’a démontré qu’il se plaisait dans mon jardin.

GinkgoBiloba1.jpgL’arbre aux 40 écus - tel est son surnom – a trouvé sa place à deux pas du lac, dans le jardin de l’Hôtel du Golf. Qui ne lève pas la tête en l’apercevant ? Certes, le lac lui fait concurrence en matière de beauté mais il est si majestueux de par ses dimensions. Une circonférence de près de 4 mètres et une hauteur d’une dizaine de mètres. Quant à sa couronne, elle atteint les 18 mètres de diamètre. De quoi rêver, non ? Pour ceux ou celles qui ne l’auraient pas encore remarqué, j’aimerais préciser que sa robe, verte à la belle saison, se métamorphose en jaune or en automne, d’où son surnom. Son feuillage caduc et ses feuilles fines formées de deux lobes, en forme de palmes, en font son originalité. De plus, si sa canopée apparaît horizontale lorsqu’on est à ses pieds, elle est comme frisée vue de loin.

GinkgoBiloba3.jpgC’est au 18e siècle que cet arbre a été introduit en Europe, précisément à Utrecht aux Pays-Bas en l’an 1730, par un botaniste allemand qui l’avait diagnostiqué comme bénéfique pour la mémoire. On peut donc s’en procurer des gélules ou ampoules en vue d’une cure. Francis Hallé, botaniste français contemporain, l’a classé comme immortel. N’est-ce pas le premier arbre (ou l’un des premiers) à être ressorti de terre après la bombe d’Iroshima ?

Cet arbre, exceptionnel à mes yeux, a très peu de prédateurs. Seuls les activités humaines et les aléas climatiques et théluriques le préoccupent ! Mon seul regret est de ne pas connaître son âge. Je l’imagine cependant centenaire.

Alors, chapeau bas, Monsieur Gingko Biloba. Et merci d’être là.

Que notre climat capricieux vous conserve en bonne santé encore longtemps.
Betty Morel
1er sept. 2023