Le blog de Betty

Si je suis née dans la boulangerie, j’ai grandi dans les fruits et légumes, c’est dire à quel point je suis imbibée du commerce de proximité. Il me revient en mémoire la chanson de Bécaud « Les marchés de Provence » qu’il chantait « avé l’assent ». Les marchés sont un panachage de plein air, de détente, de rencontres, de liberté. Chapeautés par la grande toile bleue, parfois grise, ou encore entremêlée de nuages contribuant à l’ambiance du jour, ce sont couleurs, parfums et sourires indispensables à la bonne humeur, de même que les produits de saison, cultivés dans la région, ou les exotiques et leurs saveurs tropicales.
Après cette (trop) longue période sans marchés, quel plaisir de m’y replonger ce samedi 15 mai, tandis que le soleil était de la fête. Car oui, c’était la fête pour ce premier marché printanier, la joie de se tremper dans cette ambiance festive, le plaisir de retrouver ceux et celles qui, comme moi, avaient souffert de la coupure mais aussi l’accueil des marchands, tout aussi heureux de retrouver place et affluence. Avec le retour du marché, ce sont les craintes envolées, les sourires retrouvés, la détente assurée et ce, malgré les recommandations et protections mises en place. C’est ainsi que chacun(e) accepte de patienter dans la file plus ou moins longue, tout en admirant ce paysage bucolique de bord du lac, interpellant parfois une personne connue ou échangeant avec celle ou celui la précédant ou la suivant. C’est fou comme les gens sont patients au marché. Alors, vive la vie en plein air et vive les marchés !