Entre terre et mer
Toscane, Sardaigne et Corse


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L’heure des vacances a sonné en ce premier jour de septembre. Un ciel gris, une température de 15° seulement, peu importe puisque nous partons vers le Sud. A Martigny, quelques gouttes de pluie et en haut du Col du Grand St-Bernard, ce sont des flocons tout légers. Six degrés s’affichent au compteur de la Guzzi. En descendant sur Aoste, le thermomètre remonte. Le trafic est assez dense, composé essentiellement de véhicules suisses. Les 200 kilomètres d’autoroute nous amènent jusqu’en Toscane. Fidenza, jolie ville ancienne agrémentée d’une importante zone piétonne fait l’objet de notre première halte. Sur la place centrale, une fête se prépare, des « food trucks » sont alignés de chaque côté avec une variété de produits. La chaleur nous incite à goûter aux glaces italiennes, tellement réputées. La ville thermale de Salsomaggiore a l’air fort sympathique mais il nous importe tout d’abord de trouver la maison d’hôtes située dans la ville voisine de Tabiano, également thermale. Sylvia est ravie de nous accueillir. Les murs du balcon sont très hauts. A nos pieds, une très belle vue sur la campagne vallonnée, qui me rappelle l’environnement de St-Antoine (Isère). La maison est située en bordure de route mais notre chambre, fort heureusement, donne de l’autre côté. Le ciel se dégage enfin. C’est à pied que nous prenons la direction de Salsomaggiore, empruntant petits chemins et escaliers. Devant un bâtiment thermal, qui semble désaffecté, un monument aux morts a été érigé. De grandes colombes blanches, signe de paix, sont garnies de fleurs estivales et la liste des déportés est gravée dans une plaque de cuivre. Nous pénétrons un peu plus loin dans un ancien palace, devenu Palais des Congrès. Un concert lyrique est à l’affiche, prévu dans un espace magnifique où le plafond et les murs sont entièrement décorés de peintures anciennes. Au cœur de la ville, des restaurants branchés côtoient d’anciens hôtels abandonnés, de belle architecture. Plusieurs ronds-points fleuris attirent mon attention. La nuit tombe, nous revenons sur nos pas, à Tabiano. L’église est surprenante, avec ses cloches apparentes, façon Tinguely, nous offrant un joli carillonnement. Le restaurant, recommandé par notre hôtesse, est familial et vieillot, comme ses propriétaires d’ailleurs, avec un sol en marbre. L’un des membres de la famille passe prendre les commandes en s’aidant d’un chariot (en guise de déambulateur) au vu de son âge et de ses difficultés physiques. Nous nous étonnons de ce que peuvent ingurgiter les italiens tandis que nous nous contentons d’un plat et d’un dessert. Après une journée bien garnie en kilomètres (426), le lit nous appelle, d’autant que le lendemain sera lui aussi très roulant (445 kms). La deuxième journée commence avec un joli petit col, sinueux à souhait et très peu fréquenté, mais pas des plus confortables. Des forêts de marronniers, chênes verts et acacias se succèdent, laissant place ensuite à des paysages vallonnés. A Carrara, région réputée pour les carrières de marbre blanc, la montagne est bien meurtrie. Malgré un ciel noir menaçant, la pluie nous épargne. Nous arrivons en bordure de mer, à Pietrasanta, jolie ville d’art. Nombreuses sont les sculptures implantées ici et là. Des guirlandes de papillons colorés, confectionnés en sagex, dansent avec le vent. De magnifiques réverbères, copies d’anciens, sont alignés le long de la route de bord de mer. Une jetée d’environ 150 mètres surplombe la plage et la mer. Tout au bout, une sculpture en aluminium représente un très grand chapeau, pas prêt de s’envoler celui-là. D’autres œuvres sont sculptées dans du travertin, du bronze ou du marbre. Le ciel très sombre contraste avec les montagnes verdoyantes en fond tandis que nous sommes au soleil. La ville est déserte en ce milieu de journée. Il fait très chaud et je meurs d’envie de me baigner, retenue cependant par le fait de devoir faire un strip-tease sur la plage. Après ce petit interlude, nous reprenons la route en direction de Rocalbegna où nous avons réservé une chambre dans une ferme, bien cachée et peu connue, donc pas facile à trouver. Une jeune femme nous attend, son gamin s’accroche à elle, très bavard. Plusieurs chats nous souhaitent la bienvenue tandis qu’un âne et un cheval cohabitent avec deux chèvres dans un enclos, en contrebas. Une grosse branche est tombée au pied du vieux chêne, probablement sectionnée par la foudre. Le village est situé à quelques kilomètres de là. Il est 20 heures et pas un chat dans les rues. Les patrons du petit restaurant s’apprêtaient sans doute à fermer mais ils nous accueillent avec un bon sens de l’hospitalité. Petit tour de village, histoire d’aider à la digestion. Ruelles pavées, plantes alignées devant les maisons, à même le sol. Un canari chante, triste, il est seul dans sa petite cage accrochée au mur extérieur d’une maison face à un autre mur. J’aurais tant aimé lui ouvrir la cage ! Comme à l’accoutumée, le troisième jour, nous réalisons enfin que nous sommes en vacances. La mère de notre hôtesse nous a concocté un petit déjeuner à l’italienne avec des produits faits maison. Alors que nous sommes seuls dans une grande pièce, elle s’affaire dans sa cuisine tout en nous parlant, un bonnet en plastique sur la tête, hygiène oblige, nous faisant part de l’obligation, en Toscane, de servir des produits locaux. Dans la cour, une poule s’affaire et surveille sa petite famille de poussins. Sard 2_5243.jpegPeu après avoir quitté les lieux, nous nous retrouvons sur une petite route de campagne, en partie en terre battue avec des ornières, pour finalement arriver aux Termes de Saturnia, où le monde afflue. Au pied d’une vieille maison en pierre, l’eau s’écoule sur des terrasses. Chacun cherche sa place, sous un soleil écrasant, dans une eau sulfureuse à 37°. On apprécie le massage des épaules ou du dos sous les jets d’eau. Les habitués se sont munis de chaussures en caoutchouc ou en plastique, le sol étant un peu coupant et glissant, ce qui n’est pas notre cas hélas. Une heure passe, sous le signe de la détente, avant que nous songions à repartir pour fuir le soleil de plus en plus brûlant. https://www.atterrir.com/les-sulfureuses-cascades-del-moulino-en-italie-169
Le village de Saturnia, situé juste au-dessus, est désert en ce milieu de journée. Sur la belle et grande place, rafraîchie par des arbres, pas de joueurs de boules ni d’enfants qui jouent. Sard 3_5246.jpegNous nous contentons d’une boisson désaltérante .avant de partir à la découverte du Jardin des Tarots, construit en pleine nature. Une vingtaine de sculptures très colorées, de formats variés, ont été édifiées par Nicky de St-Phalle, avec l’aide de Jean Tinguely et d’autres artistes, entre 1979 et 1996. Parmi elles, une maison dans laquelle elle a vécu avant qu’elle ne soit entièrement recouverte de mosaïque en miroir. Tinguely a intégré quatre de ses sculptures dans le parc. La réalisation de l’ensemble est impressionnante, un véritable travail de titan. Devant chacune des sculptures, un panneau fait référence au jeu des Tarots. Les visiteurs sont nombreux, se mêlant au cadre naturel sans dérangement. Nous restons là deux bonnes heures à admirer tous les détails de ces œuvres et à nous détendre dans cet écrin de verdure, protégés de la grosse chaleur par les oliviers et chênes verts.  
http://ilgiardinodeitarocchi.it/fr/

Arrivés au port de Civitavecchia, nous pouvons embarquer tout de suite sur le ferry en partance pour la Sardaigne. Une cabine réservée nous offrira le repos escompté, car la mer est calme. Nous arrivons le lendemain matin à Cagliari, située au Sud Est, en lieu et place d’Olbia, au Nord, prévu initialement. La dame du bureau des réservations s’est trompée de destination ! Nous avons volontiers accepté ses excuses, sachant qu’il nous en coûterait un moindre prix. Une fois à terre, nous partons à la découverte de la ville de Cagliari, après avoir laissé nos motos sur un trottoir, en toute confiance. Le petit-déjeuner est notre priorité et nous dénichons un très vieux tea-room sous les arcades, portant le nom de « Svizzero ». Architecture et décor exceptionnels, croissants confectionnés à la française, on ne pouvait pas rêver mieux. Un très haut plafond avec des ogives, de vieux objets tels que boîtes métalliques publicitaires, bouteilles et caisse enregistreuse, nous orientent vers le passé. Sard 4_5335.jpegDe nombreux réfugiés noirs errent aux alentours du port. Des magnolias géants supportent apparemment très bien la pollution puisque plantés de longue date entre le port et la route.
Les italiens, comme les sardes, semblent respecter les passages piétons, l’obligation est sans doute la même que chez nous. D’énormes paquebots de croisière, décorés d’une fresque de Batman pour l’un et de Titi et Rominet pour l’autre, sont arrimés plus au large. Un peu d’exercice s’impose et nous grimpons à cet effet vers la citadelle pour admirer la ville et la mer. Les abords de la grande plateforme entourant l’édifice sont rehaussés de plexiglass installés à même le sol, ce qui peut donner le vertige à certains. En contrebas, une avenue est recouverte d’arbres, un bon moyen d’en assurer la fraîcheur.
Il est temps d’attaquer notre circuit sarde par la route côtière. Nous apercevons, quelques kilomètres plus loin, une jolie petite crique tranquille. Sur la plage, de grosses pierres rendent l’accès à la mer difficile, d’autant plus que nous n’avons toujours pas de chaussures idoines, mais la transparence et la couleur turquoise de l’eau nous font oublier cet inconvénient. Après ce bain rafraîchissant, il s’agit de revêtir nos habits de motards et d’affronter la chaleur du bitume. Les différences importantes du prix de l’essence, varient entre 1,70 Euro et 1,87. Sard Fin_2490.jpegLa végétation est démesurément haute. Eucalyptus, lauriers roses et figuiers de Barbarie, ces derniers couverts de fruits colorés et mesurant deux à trois mètres de haut. Dans les alentours de Muravera, aucun signalement de chambres d’hôtes. Nous devons nous résoudre à dormir dans un hôtel, un peu cher à notre goût mais avec piscine, un balcon abrité par un bel eucalyptus protecteur et l’accès à la mer. En milieu d’après-midi, le thermomètre dépasse les 30° ! Deux couples de motards suisse allemand sont arrivés après nous. Les Zürichois font moto séparée, eux aussi. Le repas du soir est servi sur la terrasse mais, dès 20 heures, les moustiques attaquent et la plupart des clients, déjà installés depuis plusieurs jours probablement, se sont munis de sprays. Malgré les grosses bougies placées tout autour, l’escadrille arrive en force ! Pour changer du bain de mer, nous optons finalement pour la piscine le lendemain matin, équipée d’un bain bouillonnant, massages agréables. Sortir de Muravera n’est pas une sinécure et nous tournons en rond en l’absence de panneaux (cf sketch de Raymond Devos pour ceux qui s’en souviennent). Vers midi, le soleil étant à son apogée, il est indispensable de nous désaltérer et ce sera dans le village d’Armungia, où nous ne croisons pas un chat. La petite place où nous garons nos motos est brûlante et l’olivier, bien que déjà vieux, ne suffit pas à leur faire de l’ombre. Nous pénétrons dans ce qui nous semble être le seul bar du village, où l’on apprécie l’accueil et la fraîcheur. Des ouvriers se retrouvent pour l’apéritif, parlant fort et probablement sarde, car je n’y comprends rien. Nous enchaînons par une jolie route sinueuse de montagne au revêtement neuf. Il est près de 14 heures et nos estomacs crient famine, dirigeant nos regards vers un panneau en bois sur lequel est écrit à la main « Albergo, ristorante ». Sans trop d’hésitation, nous bifurquons à droite, amorçant une descente sur un chemin caillouteux et étroit, rempli d’ornières. Nous apprendrons plus tard qu’il a été endommagé lors des fortes pluies tombées en juin dernier. Pas la moindre indication de distance si ce n’est, de temps en temps, un nouveau panneau qui nous permet de garder espoir. Après la descente peu rassurante, c’est une alternance de montée et de plat, mais toujours avec les mêmes difficultés, nous obligeant à rester concentrés pour éviter la chute. Outre la chaleur, je transpire d’inquiétude ! Pas moyen de faire demi-tour. Fort heureusement, nous ne croisons personne, le chemin ne le permettrait pas. Finalement, après un temps qui me paraît démesurément long, nous mettons pied à terre devant une petite voie ferrée, apparemment désaffectée, et une bâtisse abandonnée. Découragement. Je n’ose envisager le retour immédiat. En apercevant un nouveau panneau où sont affichés cette fois des numéros de téléphone, Pascal entreprend de poursuivre le chemin à pied pour en avoir le cœur net tandis que je me remets un peu de mes émotions. Me voilà esseulée. Pas âme qui vive ! Au bout d’un moment, je commence à m’impatienter, voire à m’inquiéter et je l’appelle puis le siffle, ce à quoi il finit par répondre. Je l’aperçois enfin, sourire aux lèvres, me voilà rassurée. C’est bon, nous pouvons descendre, après une épingle en terre battue bien caillouteuse. Nous voilà maintenant dans un véritable havre de paix, petit hameau composé de quelques jolies maisons enveloppées dans la verdure, la montagne d’un côté et la forêt de l’autre, et le silence pour couronner le tout. Quel contraste avec ce que nous venons de vivre. Il s’agit de l’Hôtel Bordo dei Carbonai.

Un homme d’un certain âge avec, à ses côtés, son fidèle teckel, accepte, même à 15 heures, de nous préparer quelques plats froids. Dans la salle prévue pour une centaine de personnes, les tables sont dressées pour le prochain mariage. Pour l’instant, nous y sommes seuls et perdus. Les lieux paradisiaques nous incitent à y passer la nuit. Le silence est roi. Seuls quelques avions au loin viennent le troubler. Lecture, jouissance du paysage enchanteur puis nettoyage des géraniums, activité que j’adore. Tout en m’affairant, j’ai dérangé une sauterelle faisant la sieste dans l’un des pots. Elle s’envole dans ma direction et me fait sursauter. Nous aurons été surprises toutes les deux. Sur les façades des maisons, le propriétaire, actuellement hospitalisé, a sculpté des fleurs, confectionnées avec des pierres qu’il concasse et teinte. C’est son hobby, nous confie son remplaçant. Un vieux château d’eau, autrefois utilisé pour monter l’eau destinée aux trains à vapeur, n’est plus en activité. Sa roue est maintenue à la verticale par une ficelle. A ses côtés, un vieux noyer se meurt. Vers la fin de l’après-midi, l’homme des lieux nous prépare, entre autre, une entrée confectionnée avec un unique champignon cru, coupé fin et agrémenté d’huile d’olive, sel, poivre et parmesan, un régal. Il nous confie adorer s’adonner à la cueillette des champignons. Nuit paisible, on s’en doutait. Le lendemain, après un petit-déjeuner sobre, à l’italienne, nous remontons le fameux petit chemin, toujours sinueux et inconfortable. C’est fou comme les choses peuvent être différentes d’un jour à l’autre. Le trajet du retour (2,5 kms), le même qu’à l’aller, me semble plus court, moins scabreux. Sard 6_5354.jpeg
https://borgocarbonai.oneminutesite.it/
Après avoir traversé quelques villages sans vie, nous ne faisons que passer à Seulo, qui arbore le label « Village des centenaires ». J’aurais bien aimé m’y arrêter pour admirer et parler avec quelques-uns d’entre eux mais c’est à Aritzo que nous ferons halte. La petite ville est animée, sa rue principale très étroite (me rappelant Pont-en-Royans, dans la Drôme), tolère malgré tout le stationnement. Tout le monde en accepte les inconvénients. Nous échangeons quelques mots avec trois papys, assis sur un mur. L’un d’eux nous dit avoir travaillé à La Tour-de-Peilz et le deuxième à Vevey, ce qui leur permet de revivre quelques souvenirs lointains.

Sard 6_2469.jpegSur de grands murs, deux magnifiques fresques colorées attirent les regards. https://www.alamyimages.fr/photo-image-fresque-peinte-sur-le-cote-dun-immeuble-aritzo-sardaigne-italie-33909785.html
Les forêts de châtaigniers des alentours font partie de la légende de la ville.
Lorsque nous nous arrêtons à Oristano, nous renonçons à la visite de la ville étant donné la chaleur qui nous accable et apprécions davantage la jolie terrasse ombragée située dans une cour intérieure, pour y déguster des plats tout en originalité et saveurs. Moment très agréable, tranquille et frais. Peu de troupeaux de vaches jusque-là mais, au détour d’un virage, nous sommes quand même surpris par un mouton en compagnie de deux chèvres, empiétant sur la route et pas du tout effrayés. C’est à Cabras, non loin de la mer, que nous passons la nuit, dans une belle chambre, chez l’habitant cette fois, donnant sur la rue. Nos motos dorment sous la fenêtre. Aucune crainte à avoir aux dires de notre hôtesse. A une dizaine de minutes de là, nous découvrons la plage presque déserte à laquelle on accède par un petit chemin confectionné en lamelles de bois. Notre hôtesse nous a informés que la plage n’était pas de sable, comme habituellement, mais de quartz gris, granuleux et doux. De grands panneaux sont apposés çà et là mettant en garde les éventuels voleurs de … quartz, apprécié apparemment pour la décoration des jardins ! Quelques vaguelettes agréables, tout comme la température de l’eau, nous font apprécier d’autant plus ce moment de détente en cette fin de journée, après la canicule. Celle du lendemain commence par un petit-déjeuner exceptionnel, soigné et varié, du style brunch, concocté par la mère et la fille. La chaleur est déjà au rendez-vous et nous nous accordons de fréquents arrêts pour nous désaltérer et nous baigner tout au long de la journée. A Bosa Marina, le ciel se couvre et un grand vent se lève. C’est l’heure du café. Sur le parking, des motos immatriculées en Suisse mais aussi des lauriers roses géants. Un restaurant empiète sur la plage. Devant nos yeux, une vieille tour au bout d’une jetée et des planches à voile qui s’en donnent à cœur joie. Un plus loin, nous repérons une crique, en contre-bas. Un peu d’ombre pour nos motos et bagages et une eau merveilleusement claire pour nous rafraîchir et nous détendre tout à la fois. Le sable est fin. On a pied très loin, ce qui convient parfaitement aux enfants. Aux abords du parking, un joli coin pour pique-nique est aménagé, avec des murets en pierre et des arbres. Dommage que l’on n’ait pas prévu le nôtre, car le snack de la plage est déplorable. Nous arrivons maintenant à Alghero, ville touristique surnommée « Le petit St-Malo », avec ses remparts et ses ruelles pavées, agrémentées de lampions « faits maison » : deux roues de vélo aux extrémités et un cylindre en tissu façon patchwork. Des boutiques de toutes sortes, avec notamment des bijoux en corail (spécialité de la région), animent les rues et ruelles. Délaissant les magasins pour touristes, nous dénichons une mini-boutique tenue par une jeune femme très souriante. Je choisis deux petits bracelets qu’elle s’empresse d’ajuster à mon poignet, sans supplément. Répondant à notre étonnement au vu de sa mini-carte de visite, elle répond tout sourire « petite boutique, petite carte de visite » ! Sur la plage, des catapultes d’époque sans doute, chacune avec quatre boulets en pierre dans une cage pyramidale métallique. Sur plusieurs façades, j’aperçois des photos de centenaires en couleurs. Il semble que la Sardaigne détienne le record de super centenaires (110 ans et plus !) parmi lesquels une majorité d’hommes étonnement. Le long du quai, en bordure de rue, de vieux arbres aux troncs noueux m’attirent avec leur beau feuillage vert foncé. Les feuilles me font penser aux mûriers platanes, mais le tronc est beaucoup plus gros. M’adressant à deux policières, elles m’envoient vers le propriétaire du bar voisin qui m’en révèle leur nom. Il s’agit de Phytolacca dioica, espèce rare appelée communément Le Belombra, originaire des pampas sud-américaines mais que l’on trouve aussi parfois en région méditerranéenne. https://fr.wikipedia.org/wiki/Alghero
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En remontant la côte, nous avons beaucoup de peine à trouver la maison d’hôtes, où nous avons réservé une chambre, perdue en pleine campagne. Le propriétaire, répondant au nom de Sebastiano, nous attend avec ses deux petits chiens. L’endroit est plus que tranquille. La pizzeria la plus proche, située à 1,5 km à pied, nous oblige à longer la route. Nous rentrons de nuit sans le moindre éclairage public et sans lampe de poche. Heureusement qu’il en existe une sur les portables. Le lendemain, nous partons à la découverte de Stintino, très joli village touristique. Le soleil tape fort. Une fresque colorée sur un grand mur représente la pêche aux thons (hélas) et, en-dessous, un voilier est sculpté dans une pierre grise. Aux abords de l’un des ports de plaisance, après avoir garé nos motos, nous faisons la connaissance d’un couple de motards avec une Enfield 411. Pierre et Catherine (cette dernière a laissé la sienne pour la journée) viennent d’Aix-les-Bains. Sur la terrasse voisine, donnant sur le port, nous prenons le temps de sympathiser, parlant motos et voyages entre autres ! Après nous être séparés, nous arpentons les rues du village et tombons sur une agence proposant des tours en voilier. Nous réservons la journée de détente pour le lendemain et procédons au repérage du lieu d’embarquement. Dans les hauts de Stintino, la plage portant le nom de « Punta Negra » est tranquille. Nous déposons nos serviettes sur l’herbe, à l’écart des autres adeptes, venus en famille et, cette fois encore, nous avons pied assez loin. Le sable est doux. De jolis voiliers naviguent au loin, véritable carte postale.  http://www.blualghero-sardinia.com/fr/idees-de-voyage-visite-stintino/
Aux environs de Castelsardo, grâce à Mr Internet à nouveau, nous avons réservé une chambre pour deux nuits dans un bungalow, à l’intérieur d’un village de vacances portant le label Agriturismo. Beaucoup de monde, quelques motos. Pour y accéder, nous quittons la route et en empruntons une plus petite, dont le revêtement des 300 premiers mètres est recouvert de sable. Heureusement qu’il n’a pas plu ! S’ensuit une montée impressionnante. Un petit âne blanc de type Albinos cohabite avec quelques chèvres et, un peu plus bas, un troupeau de moutons n’a que de l’herbe sèche à se mettre sous la dent. Le village est situé sur une bute, d’où la vue est imprenable sur les terres et la mer. Ce genre d’établissement n’est pas coutumier mais parfois, on a moins de choix ! Le lendemain, à 7h45, nous sommes les premiers au petit-déjeuner, sur la terrasse, en compagnie du soleil qui se lève, lui aussi, avant de repartir pour Stintino. Prenant place en tenue de plage sur le joli voilier, en compagnie de sept italiens peu bavards, nous sommes émerveillés face à ce paysage désertique et cette eau turquoise et transparente.
Le pilote du bateau nous arrête à deux reprises avant midi pour le bain, moments de plaisir intense. On y voit les poissons en transparence, de petite taille et colorés. Une première baignade aux abords de gros rochers de formes arrondies puis une deuxième devant l’île des ânes. Là, nous mettons pied à terre pour partir à la rencontre de nos compagnons aux grandes oreilles. En 1885, les derniers habitants de cette île (45 familles), bergers et pêcheurs, ont été expulsés et envoyés à Stintino lors de l’installation d’un lazaret (établissement destiné à l’isolement des personnes atteintes de maladies contagieuses comme la lèpre, le choléra ou la grippe) et d’un bagne. Dans les années 70, l’île accueillait encore une prison de haute sécurité pour les mafieux et ce, jusqu’en 1997. Depuis, elle a été classée comme parc national et cédée aux ânes (gris et albinos), chèvres et autres animaux sauvages, qui se partagent un territoire d’une longueur de 18 kms. Sard Journee bateau_5443.jpegLes ânes sont devenus quelque peu sauvages et s’éloignent à notre arrivée. Seules deux maisons, en bordure de mer où nous accostons, ont encore une fonction, un restaurant pour les touristes et un magasin proposant des produits de beauté fabriqués avec du lait d’ânesses. Toutes les autres bâtisses sont abandonnées. Au retour, en lieu et place des sandwiches que nous imaginions, ce sont des moules marinières et des pâtes aux fruits de mer que le skipper nous sert, repas qu’il a préparé dans sa cuisine miniature. Les italiens ne nous adressent toujours pas la parole, malgré nos essais de contact. Bizarre. On a l’impression d’être des pestiférés !  https://www.sardegnaturismo.it/fr/explorer/le-parc-national-de-lasinara

Au retour, un troisième arrêt nous sera proposé pour un dernier bain. Le soleil tape très fort et nous cherchons les quelques zones d’ombre offertes par les voiles tandis que les italiens s’exposent sous les rayons ardents, sans penser aux conséquences maléfiques. Voilà une magnifique journée dont nous garderons le beau souvenir d’une eau transparente, turquoise, douce, d’un farniente et de bains à répétition, sans oublier bien sûr la découverte de l’île des ânes. Avant de regagner notre hébergement, nous faisons halte au pied du village de Castelsardo, jolie bourgade construite sur un piton rocheux. Un papy ayant aperçu mon t. shirt de Johnny, nous interpelle, en français, pour nous citer le nom d’une chanson de mon idole ainsi que celui de sa première femme, Sylvie. Il nous conseille un petit resto où j’opterai pour des gnocchi à la mode sarde.
Après la petite pluie de la nuit, le ciel est dégagé. Nous sommes les premiers à prendre le petit-déjeuner sur la terrasse, face à la mer et au soleil levant. En route pour Santa-Teresa-di-Gallura, nous nous en offrons un dernier bain sur sol sarde. En guise de douche, le bungalow nous propose un tuyau fixé sur un montant en bois flotté moyennant la somme de 2 Euros. Nous embarquons sur le ferry en compagnie de motards de différents pays, dont un suisse allemand qui, ayant perdu sa plaque en route, l’a consciencieusement dessinée, mais aussi des français, grecs et luxembourgeois. Pas un plus bavard que les autres ! Après une heure et demie plus tard, nous débarquons sur terre corse, à Bonifaccio, ville typique avec ses falaises impressionnantes mais trop touristique à notre goût. Aucune chambre disponible sur place évidemment, et heureusement d’ailleurs, car la plus modeste est à 150 Euros, sans petit-déjeuner. La chaleur est étouffante, 30° avec nos habits de motards, c’est beaucoup. Le port de plaisance, que nous longeons, étale ses bateaux, du plus petit au plus gros. Sur 200 mètres, ce ne sont que boutiques et restaurants en alternance, pas de quoi nous attarder. On se croirait à St-Tropez ! C’est en direction de Porto Vecchio que nous cherchons une chambre, mais sans succès, pas le moindre panneau. Au bout d’une trentaine de kilomètres, nous apercevons un modeste panneau mentionnant chambres d’hôtes et gîtes. Une petite route avec, au passage, quelques maisons disséminées, de belles ornières à éviter et nous voilà devant un portail fermé. Après avoir sonné, un gentil papy nous reçoit, rejoint un peu plus tard par sa femme qui gère l’histoire. Une chienne, deux chats, deux ânesses (Grisette et Chocolat) et deux moutons, quoi de mieux. Sans oublier le silence, les vieux oliviers et pins et la vue sur la vallée et la mer. https://www.gites-corsica.com/location-de-vacances-en-Corse-a-Sotta-Chambre-d-hotes-20G11864.html
Notre hôtesse nous propose le petit-déjeuner et nous recommande un très bon restaurant, à cinq minutes de là, portant le nom de « L‘Anton PA - Chez Fafi ». Effectivement, l’accueil, la décoration de la terrasse et la cuisine sont irréprochables. https://www.facebook.com/auberge.lantonpa
Tant la maison d’hôtes que le restaurant nous convenant parfaitement, nous optons pour une deuxième nuit. Et, service supplémentaire, la propriétaire de la maison d’hôtes va jusqu’à se charger de la réservation du ferry en téléphonant à Porto Vecchio. Le lendemain, avant d’attaquer la route, nous nous offrons une baignade à Pinarello. Un sable très fin, une plage tranquille et en fond, des collines boisées, sans oublier la transparence de l’eau, voilà qui est parfait. Une fois rafraîchis, nous partons en direction de la montagne. Au col de Bavella, dont le sommet est à 1218 mètres, il fait frais et nous pouvons admirer les Aiguilles éponymes rappelant un peu les Dolomites. Nombreux sont les motards et cyclistes. Aux abords d’une forêt, je freine énergiquement, mon regard ayant été attiré par un chêne séculaire étroitement lié à une grosse pierre. Sard Corse larbre et la pierre_5502.jpegEst-ce lui qui a fendu la pierre ou cette dernière qui l’a englouti, nous n’aurons pas la réponse. Le résultat est spectaculaire en tout cas et interpelle bon nombre d’automobilistes qui s’arrêtent avec les mêmes yeux admiratifs, appareils de photos en mains.  https://www.futura-sciences.com/planete/photos/botanique-15-arbres-remarquables-proteger-1836/arbre-chene-son-rocher-corse-13298/
Le lendemain, c’est un mini col s’élevant à … 107 mètres. On se croirait en Bretagne !!!, Pause café oblige à Sartene, petite ville située au centre de l’île. Je me souviens que nous y avions dormi il y a …. plus de 30 ans. La place du village est animée, quelques bancs de marché et les terrasses y contribuent, ombragées par de vieux platanes. En parcourant les ruelles étroites et fleuries, nous tombons sur une « vraie corse », amoureuse de son pays et de son village, se désolant de la vie actuelle polluée et irrespectueuse. Pas âgée, pourtant ! https://fr.wikipedia.org/wiki/Sartène
Nous rejoignons la côte en direction de Propriano et nous arrêtons à Porto-Pollo où la baignade se veut obligatoire, une fois encore, au vu des 34° affichés. A deux pas de la plage, la petite auberge Kallisté propose petit-déjeuner, goûter et apéro avec de bons produits. Original. Dommage que l’accueil ne soit pas de mise. Après ce moment récréatif, la route côtière nous amène à Ajaccio puis à Sagone, où nous avons réservé un petit studio avec terrasse, donnant sur le jardin et la mer. Tranquillité assurée. La propriétaire a récupéré un Jack Russel, petit chien très vif ayant appartenu à un vieux monsieur décédé. Il ne la quitte pas d’une semelle. Nous n’avons qu’à traverser le jardin et la route pour aller nous baigner, ce que nous faisons le lendemain matin, aux alentours de 8 heures, sous la pluie. Mouillés pour mouillés ! Après cela, nous nous devons d’être attentifs à la route glissante, car la pluie n’est pas tombée en suffisance pour nettoyer le revêtement. A quelques kilomètres de là, la ville d’Ajaccio nous attend, sous le soleil revenu. En attendant le moment d’embarquer, nous nous lançons à l’assaut de la zone piétonne et, oh surprise, nous trouvons nez à nez avec un couple de montreusiens connus. Les rues regorgent de boutiques. Pascal déniche un « pantalon d’artiste » enfin, ce qui nous semble en être un ! Une jolie terrasse ombragée nous tend les bras, où tout est réuni pour bien faire, tant l’accueil que les délicieuses crêpes et la variété d’excellents thés, le tout dans un décor de style château. https://www.caffe-de-flore.com/
Avant d’embarquer, il nous semble préférable d’acheter un pique-nique, d’une qualité sans aucun doute supérieure à celle proposée à bord. Une cabine nous attend et, avant cela, nous jouissons du magnifique coucher de soleil illuminant la ville. Aux côtés de notre ferry, un énorme bateau de croisière laisse tourner son moteur. Il s’en dégage une fumée noire ! Merci pour la pollution. Il est 7 heures lorsque nous débarquons à Toulon, éblouis par un lever de soleil rougeoyant et après avoir passablement attendu pour nous extirper du bateau. Tout le monde est bloqué par la première voiture garée en travers et dont le/la propriétaire se fait attendre. Patience, énervement, coups de klaxon, il finit par arriver, tout penaud. Le moment est venu de savourer un bon petit-déjeuner sur une terrasse, dans l’enceinte du port, après avoir fait quelques tours de roue prudents sur la petite place glissante, car fraîchement lavée. Devant nos yeux, plusieurs bateaux attendent les touristes pour les emmener visiter la rade très connue. Toulon me rappelle mon enfance. Mon frère y était venu en colonie. Sard Sanary-sur-Mer_5553.jpegEt dans la trilogie de Marcel Pagnol, Marius s’y était installé après avoir quitté Marseille. Sanary-sur-Mer fera l’objet de notre prochain arrêt. Encore des souvenirs, bien que sans précisions. Nous flânons le long du joli port de plaisance, admirant au passage une série de vieilles barques à voile des années 50. Des panneaux, placés devant chacune d’elles, font mention de leur curriculum vitae. Un peu plus loin, c’est le magnifique kiosque qui retient mon attention (bien que moins joli que celui de St-Marcellin !). Nous nous mêlons à la foule des acheteurs du marché, où couleurs et odeurs nous enivrent, avant de nous aventurer dans les ruelles piétonnes. Au-dessus de nos têtes, des banderoles colorées sont tendues entre les maisons ayant pour thème l’art pictural. Et soudain, encore une surprise, nous apercevons deux visages bien connus, de St-Marcellin, mais nos deux amies sont pressées. Dommage. A quelques mètres de là, un confiseur affiche le titre de « Gault & Millau », comment l’éviter. La fraîcheur est de mise à l’intérieur, pour la conservation du chocolat. Nous en dégustons quelques éclats aux parfums délicats avant de faire notre choix. Puis c’est à Cassis, ville très prisée au vu du nombre de véhicules stationnés, que nous allons trouver, non sans peine, une plage pour un dernier bain sur territoire corse. Deux hommes louches arpentent les lieux, leurs regards en disent long. La route des Crêtes surplombe la ville de La Ciotat et la mer, d’un bleu de rêve. Nous profitons des derniers moments dans ce paysage exceptionnel, divin, avant de nous enfoncer en terres provençales. Nous voilà maintenant à Aubagne, passage obligé (pour moi), puisque c’est la ville de Pagnol. Bien que son aspect ait changé, que les voitures à chevaux aient laissé place à celles à moteur, je sens encore sa présence, son ombre, son empreinte. Grand vent. Les platanes jaunissent déjà, témoignage d’un été très chaud. Sur une place, à l’écart du centre, une sculpture aurait pu être cinétique. Sur une autre, au cœur de la ville, nous prenons place sur la terrasse du Café des Arts. Les serveuses, malgré l’heure tardive et au vu des nombreuses tables non encore débarrassées attestant du monde qu’elles ont servi, ont gardé leur sourire et leur efficacité. Une belle salade méridionale fait notre affaire. Je passerais volontiers davantage de temps en ces lieux mythiques mais nous sommes attendus dans le Var, chez des « Caponordistes » ayant la gentillesse de nous héberger pour la nuit.
Le lendemain, nos amis font un bout de chemin avec nous, ravis de nous faire découvrir leurs petites routes tranquilles, le marché d’Aups, le maquis, les pinèdes, les Gorges du Verdon, avant de nous quitter au lac de Ste-Croix, que nous connaissions déjà. Les motards sont nombreux à se rendre au Castelet pour assister au Bol d’Or. Nous poursuivons notre périple tous les deux dans les Alpes. Sard Refuge de Napoleon_5571.jpegQui dit montagne, dit cols évidemment, c’est donc avec le Col d’Allos que nous commençons, déserté en cette fin de journée, puis passons la nuit au Refuge de Napoléon situé dans la descente du Col de Vars. Endroit idyllique, ce refuge historique fait face à un adorable petit lac dont l’eau n’a pas une ride et dans laquelle les mélèzes se reflètent. Plus de circulation à ces heures, silence assuré, un pur moment de bonheur, d’autant que l’on nous propose un gratin de ravioles pour compléter le tableau. https://refuge-napoleon-vars.fr/fr/

Sard Statue avant Briancon_2534.jpgAprès un sympathique petit-déjeuner sous forme de buffet, en compagnie d’un couple de valaisans en Honda Goldwing, nous attaquons la dernière étape pour rentrer au bercail (450 kms). Sur la route de Briançon, je m’arrête devant une statue gigantesque en métal rouillé, mesurant 6,30 m de haut et représentant un alpiniste britannique face à la Barre des Ecrins. http://www.christian-burger.com/sculpture/whymper/

Briançon est une ville fortifiée par Vauban, des plus grandioses, située à 1326 m d’altitude, à mi-chemin entre Turin et Grenoble. Elle est donnée comme la plus haute ville de France et l’une des villes les plus ensoleillées du pays. Construite sur un piton rocheux, nous en parcourons la partie basse, avec ses jolies ruelles commerçantes et une rigole cadrée en leur centre. Nous visiterons la suite une autre fois.https://fr.wikipedia.org/wiki/Briançon

Puis ce sera l’ascension du Montgenèvre, sis à moitié sur la France et à moitié sur l’Italie, dont le sommet culmine à 1860 m d’altitude, enchaînant par le Col du Mont-Cenis, à 2083 m, par moment dans le brouillard. Histoire de rassasier nos estomacs et de nous réchauffer un peu, nous nous arrêtons dans un joli restaurant savoyard, au sommet du col. Juste avant d’enfourcher nos motos, nous entamons une discussion avec deux isérois, forcément sympa ( !), en GS, des routards comme nous. Suite du parcours par le Col de l’Iseran, à 2764 m d’altitude, Val d’Isère et Bourg St-Maurice. Les stations service se font rares. Nous finissons par le col du Petit St-Bernard où nous ne croisons ni motos ni voitures. Le sommet est aride et le paysage exceptionnel. Une halte dans un café-refuge italien, au sommet, pour nous réchauffer à nouveau, car le vent est glacial, avant d’amorcer la descente, on ne peut plus inconfortable, avec des épingles les unes sur les autres. Fin des vacances par le col du Grand St-Bernard où la température n’est plus estivale (11° au col) et rentrons de nuit.


Au total, ce sont 3'210 kms, pas une grande performance pour nous, car nous avions opté cette fois pour des vacances plus tranquilles, avec visites à l’appui et bains de mer.


27 février 2019
Betty