Le blog de Betty

On a beau faire abstraction ou éluder les nouvelles, les journaux, radios, télé et réseaux sociaux nous inondent du même sujet sombre jusqu’à ce que nos yeux et nos oreilles finissent par enregistrer, inconsciemment, ces tonnes d’informations contradictoires. Bleu, rouge, vert, on en reçoit de toutes les couleurs. Et c’est ainsi que le moral monte, parfois un peu, mais descend beaucoup. Dès le début de l’affaire en question, les autorités, suivies de très près par les médias, ont tout de suite classé les plus de 65 ans dans la catégorie « à risque ». Pas très agréable lorsqu’on est concerné. Ne dit-on pas qu’il ne faut pas généraliser ? Pour sabrer le moral des troupes, on ne fait pas mieux, surtout lorsque les retraités sont en pleine forme, encore actifs et sportifs, contrairement à certain(e)s, plus jeunes. Finalement, tout a été très bien organisé pour le faire descendre, notre moral, nous rendant agressifs, tristes ou moroses à certaines heures. Et c’est sans parler des personnes très âgées qui, ayant déjà perdu leur indépendance, se voient cloîtrées, isolées depuis plusieurs semaines, face à une situation stressante et des personnes masquées pour seuls contacts. Chez elles, le moral ne fait que descendre, chaque jour un peu plus. Les mises en garde et recommandations, du style « Evitez d’aller à vélo, à moto, en montagne… », font partie de notre quotidien. Nombre de petites routes d’accès sont fermées, sous surveillance, on nous oriente exclusivement vers la plaine. La crainte est de surcharger les hôpitaux tandis que l’affluence est déjà prévue avec le virus. Affluence, où ça ? Chute, pourquoi ?
Les privations, quelles qu’elles soient, sont dures à avaler, à accepter, on est trop enclins à la liberté. Nous priver de notre passion, qu’en plus nous partageons depuis nombre d’années, pas d’accord. L’été arrive et l’envie de profiter des beaux jours aussi, alors mesdames et messieurs, laissez-nous rêver et garder le sourire en attendant la sortie du tunnel.

Betty Morel
7.05.2020