C’est quoi des horaires ?


Il y a quelques petites semaines, qui semblent pourtant bien longues, je vivais au rythme de mes rendez-vous, espacés certes mais à respecter. Autour d’eux, je greffais mes différentes activités privées en laissant de côté celles qui n’étaient pas urgentes ou importantes ou … passionnantes. Depuis l’arrivée de cette « méchante bête invisible », le journal est là pour me préciser la date du jour. Les bonnes habitudes ne se perdent pas comme ça, je continue à organiser mon quotidien en préparant chaque soir une liste de choses à faire, de coups de téléphone à passer et de cartes à écrire, petits clins d’œil à l’attention de tous ceux que j’aime. Il m’arrive quand même de procrastiner, comme tout le monde, pour ce qui est des trucs moins intéressants, style couture ou ménage. Ainsi, en fonction de la météo, j’opte pour le jardin et son ressourcement ou l’écriture bénéfique et thérapeutique dans laquelle je me complais.

Sortir n’est pas recommandé, voire même déconseillé, mais l’envie me titille de marcher un peu ou d’enfourcher mon vélo (en lieu et place de ma moto, snif !) avec cette météo printanière. Il suffit d’éviter les moments et lieux fréquentés.

Pour ce qui est des repas, là encore il y a des changements. Ne pouvant plus, ou peu, sortir pour m’approvisionner, je fais avec ce que j’ai dans frigo et placards et, avec l’aide de Monsieur Internet, je trouve de nouvelles recettes pour varier le quotidien. La découverte d’un maraîcher ayant opté pour le bio me permet de me confiner (oh, le vilain mot !), de choisir plutôt, parmi les légumes anciens, donc de saison et locaux, toutes précautions prises de part et d’autre. Il y a aussi les livraisons à domicile qui ont pris de l’ampleur, notamment avec les vélos-cargos. Que de changement en cuisine, d’improvisation et d’adaptation en tous genres.
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Lorsque l’heure des repas approche, mes yeux s’en enquièrent auprès du réveil mais, nécessité mise à part, je laisse ma montre dans un tiroir. Le soleil, la lune, le ciel, le chant des oiseaux, les fleurs, les montagnes et le lac, que d’informations offertes par dame Nature.

Alors, heure d’hiver ou heure d’été,
à quoi bon s’en soucier.


Betty Morel
2.04.2020