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Le temps nous accompagne tout au long de notre vie, dès les premiers balbutiements et jusqu’au dernier souffle. Toutes les conversations ne débutent-elles pas avec lui ?

Qu’il s’agisse du temps qu’il fait à chaque saison, ou qu’il ferait en pleine fiction. Du temps qui passe et ne reviendra pas. De celui que l’on prend, ou pas. Du temps qu’on a à disposition ou qui nous manque souvent. De celui qui s’effiloche, que l’on dilapide, qui fout le camp. Du temps à venir, à partager, à célébrer, à mémoriser. Ou encore de celui octroyé, dédié, bien mérité. Du temps sacré ou perdu, béni ou maudit. Du temps passé avec la famille, les amis. Du temps qu’il nous reste encore à vivre. Du temps pour essayer, se former, découvrir. Ou de celui pour sourire, aimer, s’attendrir. Du temps apaisant les douleurs ou gommant l’impatience. De celui passé à se ressourcer en pleine conscience. Du temps où on ne s’inquiétait de rien, où l’on jouait, riait. Ou, après l’insouciance vint la responsabilité. Du temps vécu dans la douceur de la paix. Du bon vieux temps.

Le temps nous conditionne, nous façonne, nous oriente, tel un sculpteur sur bois, sur pierre ou sur métal. Nous en sommes prisonniers et lui restons attachés, comme à une œuvre d’art, un bijou ou une montre. Il est notre raison de vivre et notre fil rouge. Il nous incombe d’en rester maître et de le dompter ou, mieux encore, de l’amadouer.

Inspirée par le logo « Sculpteur du temps » et la chanson de Patrick Bruel « Pas eu le temps », je verrais bien chacune de ces phrases écrites sur les nombreuses branches d’un vieil arbre ou encore sur des cœurs suspendus. Son énorme tronc attesterait de son/notre âge.

Betty Morel
Mars 2022